Bienvenue à tous

Le SDTB est une pathologie rare, invalidante et douloureuse, peu connue qui laisse les patients bien démunis car les médecins ne la connaissent pas ou ne veulent pas la reconnaitre comme une pathologie ou syndrome à part entière.

Atteinte de ce handicap congénital et bilatéral , opérée et réopérée , je vais sur ce blog essayer de faire le point sur le SDTB et de regrouper les informations qui concerne ce handicap.



Ils ont "Un grand savoir sur le corps…Un piètre savoir sur l’Homme souffrant"



AVERTISSEMENT : Les renseignements fournis par ce forum ne sont qu'informatifs et ne peuvent en aucun cas remplacer le diagnostic fait par un médecin qui lui seul est en mesure d'évaluer votre état de santé adéquatement.

jeudi 28 août 2008

HISTORIQUE DU SDTB

Service de Chirurgie orthopédique Hôpital Lariboisière 4 rue Ambroise-Paré 75010 PARIS.
La découverte des premières côtes cervicales remonte aux premiers anatomistes Galien et Vesalius.
En 1740 Hunauld présente à Paris son travail : « sur un nombre de côtes moindre ou plus grand qu'à l'ordinaire ». Il y recueille ses observations sur ces côtes -cervicales surnuméraires.

En 1821 Sir Astley Cooper décrit les symptômes -rencontrés au cours d'un syndrome du défilé thoraco-brachial (SDTB).

La pathogénie de ces côtes surnuméraires est décrite en 1861 où H. Coote publie une observation dans le Lancet où il décrit un SDTB causé par une côte cervicale et sa guérison après l'ablation de celle-ci. Murphy en 1905 évoque l'idée d'une compression du paquet vasculo-nerveux due à un changement de sa direction entre une côte cervicale et le muscle scalène antérieur. En 1910 il publie une guérison de SDTB après ablation d'une première côte par voie sus-claviculaire.

En 1903 Bramwell suggère un conflit entre une -première côte normale et le plexus brachial.

Dans l'évolution de la prise en charge thérapeutique de ces patients Keen et Sargent respectivement en 1907 et 1913 décrivent les techniques chirurgicales pour l'ablation des côtes cervicales. Déjà dans un souci de simplification Adson et Coffey préconisent en 1927 une simple scalénotomie antérieure chez ces patients. Cette physiopathologie un peu simpliste est discutée dans les années 40 par Telford et Mottershead qui -penchent plutôt pour une origine plurifactorielle de la compression et non seulement une compression unique par le scalène antérieur. Ils pensent que les échecs d'une scalénotomie isolée peuvent découler non seu-lement d'une cicatrice fibreuse mais également de la non-prise en compte des autres éléments compressifs lors de cette simple scalénotomie.

En 1956 Peete et coll. regroupent l'ensemble des symptômes neurologiques artériels et veineux sous le terme de « thoracic outlet syndrome ».

Clagett décrit en 1962 la résection de la première côte par voie postérieure comme traitement du SDTB .

En 1963 Brannon publie sa série de traitements chirurgicaux de ce syndrome. Il décrit des cas dus à des côtes cervicales mais reconnaît également des bandes fibreuses traversant le défilé thoraco-brachial et responsables de compression au niveau du plexus.

En 1966 Roos publie sa technique de résection de la première côte par voie axillaire. Cette technique se développera de façon considérable dans les années 70.

En 1976 fort d'une expérience de plus de 1 000 cas opérés Roos expose ses découvertes peropératoires ainsi que ses travaux de dissection sur le cadavre. Il conclut à une classification des bandes fibreuses responsables de la compression en neuf variétés.

Dans un court article dans le Lancet Upton et McComas exposent leur hypothèse sur le double crush syndrome. Bien que cette hypothèse ait été décrite sur une double compression au niveau du rachis cervical et du canal carpien la possibilité du même syndrome avec une compression étagée à d'autres niveaux est envisageable. La possibilité de compression au niveau du défilé et plus distalement soit au niveau du cubital au coude ou du médian au poignet sera reprise quelques années plus tard .

Pendant les années 80 la discussion tourne sur un plan plus technique avec les partisans de la résection systématique de la première côte par la voie trans-axillaire décrite par Roos et les défenseurs d'une autre voie d'abord et la réalisation d'autres gestes chirur-gicaux. C'est à cette époque que sont publiés les articles faisant état des complications chirurgicales du traitement du défilé thoraco-brachial . Ces complications se voient surtout dans les résections de la -première côte par voie axillaire. D'autres publications décrivent les précautions à prendre pour tenter d'éviter ces complications.

La fin des années 80 et les années 90 voient plutôt la discussion se développer sur le plan des indications et d'un diagnostic plus fin du SDTB. Une meilleure sélection des patients permettrait de meilleurs résultats. Cette sélection se ferait essentiellement par les nouvelles méthodes d'investigation : potentiels évoqués somesthésiques études quantitatives en électrophysiologie et l'avènement de nouvelles techniques d'imagerie telle l'imagerie par résonance magnétique.

Professeur SEDEL

Aucun commentaire: