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Le SDTB est une pathologie rare, invalidante et douloureuse, peu connue qui laisse les patients bien démunis car les médecins ne la connaissent pas ou ne veulent pas la reconnaitre comme une pathologie ou syndrome à part entière.

Atteinte de ce handicap congénital et bilatéral , opérée et réopérée , je vais sur ce blog essayer de faire le point sur le SDTB et de regrouper les informations qui concerne ce handicap.



Ils ont "Un grand savoir sur le corps…Un piètre savoir sur l’Homme souffrant"



AVERTISSEMENT : Les renseignements fournis par ce forum ne sont qu'informatifs et ne peuvent en aucun cas remplacer le diagnostic fait par un médecin qui lui seul est en mesure d'évaluer votre état de santé adéquatement.

vendredi 5 juin 2009

CERVICALGIE


  • Cervicalgie
La cervicalgie ou douleur du rachis cervical (colonne vertébrale du cou) touche plus de 10% de la population.
Douleurs situées dans la région de la colonne vertébrale, les cervicalgies lorsqu’elles sont aiguës sont appelées torticolis. Elles peuvent se compliquer de migraines ou de névralgie cervico-brachiales et sont souvent très invalidantes du fait de l’extrême mobilité de la région cervicale.
Il s'agit d'une colonne très mobile en comparaison au reste du rachis, la moindre souffrance retentit remarquablement sur cette mobilité, comme elle peut gêner le patient dans sa vie de tous les jours y compris le travail.
Le rachis cervical comporte 7 vertèbres, les 2 premières s'articulent de manière différente de toutes les autres vertèbres pour permettre la rotation de la tête, celles-ci réalisent jusqu'à 600 mouvements par heure que l'on soit éveillé ou endormi.
La mobilité permet à la colonne cervicale de garder toutes ses propriétés physiologiques et anatomiques.
Une immobilisation prolongée par un collier cervical est source de raideur, et entretient la douleur chronique.
Une immobilisation complète aboutie à une destruction articulaire en l'espace de 4 à 6 mois, d'où l'intérêt d'éviter autant que possible l'immobilisation partielle ou totale même si elle est parfois justifiée à la phase aiguë.
Bilan Clinique :
Devant une cervicalgie, l'examen clinique permet de distinguer quatre tableaux plus au moins associés les uns aux autres.
Le médecin doit obligatoirement réaliser un examen neurologique minutieux à la recherche de tout signe évoquant une atteinte centrale, particulièrement une irritation pyramidale ou un trouble de la sensibilité thermo-algique.

Dr. BENYAHYA Rachid
Syndrome cervical isolé :
Il s'agit de douleurs imprécises localisées ou diffuses, pouvant irradier en haut vers l'arrière du crâne ou en bas vers l'épaule. Ces douleurs peuvent être aiguës comme le cas du torticolis, ou chroniques. Une douleur dorsale inter scapulaire isolée doit conduire à l'examen du rachis cervical.
Syndrome du canal de conjugaison :
Correspond à la névralgie cervicobrachiale (NCB), il s'agit d'une douleur qui se prolonge au membre supérieur (épaule, bras, avant-bras et doigts). La topographie n'est pas aussi systématisée et fiable que celle qu'on retrouve dans le cas des souffrances radiculaires du membre inférieur (sciatique et cruralgie) pour permettre un repérage certain de la racine qui souffre. L'arthrose cervicale est la cause la plus fréquente de ces NCB, mais on peut se trouver devant une origine traumatique (hernie discale), infectieuse (spondilodiscite), une tumeur rachidienne ou de l'apex pulmonaire.
Syndrome de canal rachidien :
C'est le cas des myélopathies cervicarthrosiques, on retrouve des troubles de la marche (fatigabilité anormale, paraparésie spastique), un syndrome pyramidal des membres inférieurs parfois après un effort de marche, trouble de la sensibilité profonde.
Syndrome du canal transversaire (insuffisance vertèbro-basilaire) :
Dû à la compression de l'artère vertébrale par des ostéophytes de l'uncodiscarthose. On peut avoir un tableau le plus souvent mineur (syndrome de Barré - Lié ou plus fréquent chez la femme, associe : céphalées, douleur frontale sus orbitaire, vertiges, acouphènes, et troubles visuels), ou un tableau plus rarement majeur ("drop-attacks" une sorte d'accidents vasculaires transitoires du tronc cérébral, dans ce cas l'origine athéromateuse des artères vertébrales est plus incriminée que l'uncodiscarthrose).
Cas du "coup de lapin" ou traumatisme cervical en coup de fouet :
C’est une situation médicale très délicate, il s’agit d’un traumatisme indirect souvent mineur du rachis cervical, secondaire à un choc arrière survenu à faible vitesse lors d’un trajet automobile. L’incidence annuelle est très variable d’un pays à l’autre. Le tableau clinique est riche et variable : douleurs cervicales chroniques avec céphalées, vertiges, dépression, …etc. La richesse des symptômes décrits par les patients victimes de ce type de traumatisme ne semble pas avoir été rapporté à la violence du choc. Il a été suggéré sur le plan physiopathologique, l’existence de perturbations de la proprioception cervicale, et de la coordination de celle-ci avec le système vestibulaire et oculo-moteur. On admet que l’évolution vers la chronicité est multifactorielle, et comme pour les lombalgies, le modèle biopsychosocial est le plus apte à expliquer toutes les données. Les facteurs psychosociaux (peurs et croyances surtout) semblent jouer un rôle important, il est recommandé de bien informer et d’éduquer les patients préalablement à toute prise en charge.
Certaines études rapportent que les patients qui restent symptomatiques trois mois après l’accident ont un risque élevé de le rester longtemps.
De nombreuses autres études soulignent l’intérêt d’une prise en charge précoce et dynamique une fois qu’on a éliminé des lésions graves, il faut insister sur une reprise rapide des activités habituelles y compris professionnelles sous couvert d’un traitement antalgique efficace, et le maintien de la mobilisation par des exercices bien codifiés. Le port d’un collier cervical n’a jamais prouvé son efficacité à moyen et à long terme, il serait même préjudiciable à une récupération rapide (voir les recommandations de la Haute Autorité de Santé Française sur Internet).
En fin de consultation, le médecin rééducateur doit décider si c'est utile de demander des examens radiologiques complémentaires, faire une synthèse en évaluant les principaux paramètres (douleur, mobilité, endurance musculaire, proprioception, et retentissement fonctionnel et professionnel), et décider des techniques de rééducation.

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