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Le SDTB est une pathologie rare, invalidante et douloureuse, peu connue qui laisse les patients bien démunis car les médecins ne la connaissent pas ou ne veulent pas la reconnaitre comme une pathologie ou syndrome à part entière.

Atteinte de ce handicap congénital et bilatéral , opérée et réopérée , je vais sur ce blog essayer de faire le point sur le SDTB et de regrouper les informations qui concerne ce handicap.



Ils ont "Un grand savoir sur le corps…Un piètre savoir sur l’Homme souffrant"



AVERTISSEMENT : Les renseignements fournis par ce forum ne sont qu'informatifs et ne peuvent en aucun cas remplacer le diagnostic fait par un médecin qui lui seul est en mesure d'évaluer votre état de santé adéquatement.

dimanche 19 avril 2009

ATTEINTE NEUROLOGIQUE DU SDTB (étude québécoise)

L’atteinte neurologique varie en fonction du niveau de compression du plexus brachial


1) Racines C8 et T1 (plexus inférieur) :


Douleur susclaviculaire, face postérieure du cou, omoplate, face interne du bras vers les quatrième et cinquième doigts.
Paresthésie dans le territoire du nerf cubital, et parfois dans toute la main.
Fatigue rapide, faiblesse du bras et de la main.
Atrophie musculaire possible après une longue évolution.


2) Racines C5, C6 et C7 (plexus supérieur) :


Douleur cervicale antérieure ou latérale, thorax antérosupérieur, mâchoire, région temporale et occipitale ; peut s’étendre aussi
à l’omoplate et au deltoïde, puis du côté externe du bras vers le dos de la main entre le pouce et l’index.
Paresthésies dans le territoire du nerf médian.
Faiblesse et fatigue rapide du membre supérieur et atrophie musculaire.


3) Combinaison des deux tableaux précédents.
Le traitement


Le traitement variera selon le tableau clinique :
conservateur si l’atteinte est neurologique, vigoureux si l’atteinte est vasculaire.
Si le problème est artériel, il faudra immédiatement procéder à une thrombolyse suivie d’une anticoagulothérapie et, au besoin, d’une intervention chirurgicale :


résection osseuse, résection d’anévrisme, pontage artériel.
Si le problème est veineux, une thrombolyse suivie d’une anticoagulothérapie est indiquée et souvent suffisante.
Si malgré ces interventions le syndrome postphlébitique du membre supérieur demeure important, une thrombectomie, un pontage veineux avec fistule artérielle temporaire ont été préconisés,mais leur succès à long terme est aléatoire.
Les voies d’abord chirurgicales sont multiples, tout comme les types d’interventions, puisque plusieurs causes peuvent coexister.
Si l’atteinte est neurologique, on recommande initialement une approche conservatrice pour au moins trois à six mois.
Au cours de cette période, des changements dans le type de travail, une physiothérapie visant le renforcement des muscles élévateurs de la ceinture scapulaire, ou le rebalancement musculaire ainsi que l’administration d’un analgésique et d’un relaxant musculaire sont indiqués.
Ces traitements auraient un taux de succès de 50 à 90 %.
S’il y a amélioration, une réaffectation à un travail respectant les limites fonctionnelles du patient est nécessaire.
Dans le cas contraire, il faudra envisager une exploration chirurgicale.
La présence d’une atrophie musculaire par atteinte à prédominance motrice, en particulier à la main, fait exception à cette règle d’attitude prudente.
C’est le tableau que certains appellent « neurologique vrai », où une approche plus énergique serait indiquée.
Les résultats de la chirurgie peuvent être mitigés, surtout si elle est tardive.
Ils sont particulièrement décevants du point de vue de la restauration de la capacité fonctionnelle lorsqu’il s’agitd’une lésion professionnelle.
C’est une opération délicate qui ne laisse pas de marge d’erreur à cause de l’importance des structures avoisinant cette zone.


LES SYNDROMES du défilé thoracique sont heureusement peu fréquents.
Comme ils apparaissent plus souvent autour de l’âge de 30 à 40 ans, la plupart des personnes atteintes sont alors sur le marché du travail et les symptômes se manifestent au cours de leurs activités professionnelles.
Le lien avec le travail peut être fait assez facilement dans les cas de SDT post-traumatiques, lorsqu’il est reconnu que le traumatisme initial peut entraîner un tel problème (fracture de la clavicule, hyperextension cervicale, par exemple).
Par ailleurs, lorsqu’il est raisonnablement démontré que le travail n’est pas seulement le lieu où s’expriment les symptômes, mais que les activités professionnelles ont pu en provoquer
l’apparition, un lien avec le travail peut être reconnu, même en présence d’anomalies congénitales.
Il importe de faire la preuve que le travail implique des sollicitations cadrant avec un tel diagnostic, tant sur le plan qualitatif que quantitatif.
L’aspect temporel est également important: les symptômes doivent être apparus postérieurement à l’exposition.


Le Médecin du Québec, volume 36, numéro 5, mai 2001

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